Les humains ne sont pas la seule espèce impactée par les changements climatiques qui affectent notre planète : la faune et les différents écosystèmes qui nous entourent sont aussi confrontés à de nouveaux risques, liés notamment aux parasites. Quels sont ces dangers ? Nos chiens et nos chats courent-ils des risques, et comment pouvons-nous les anticiper ?
L’extension des aires de répartition géographique à cause des changements climatiques
Les changements climatiques peuvent entraîner des modifications de la répartition géographique des animaux et de leurs parasites. Ces bouleversements peuvent ainsi favoriser l’émergence de maladies parasitaires. En France, les phlébotomes, qui sont de petits insectes piqueurs responsables de la leishmaniose, s’implantent progressivement de plus en plus loin vers le Nord, le long de la vallée du Rhône ou en région toulousaine. Il s’agit d’un exemple très clair de l’augmentation des risques pour nos compagnons à quatre pattes.
La douceur accrue des températures hivernales et la modification globale des climats permettent aussi d’observer une augmentation de l’activité parasitaire, et un allongement de la saison de transmission. Les puces et les tiques, qui sont des parasites courants chez les chiens et les chats, peuvent davantage proliférer dans des environnements plus chauds et humides, ce qui augmente ainsi le risque d’infestation pour les animaux de compagnie. Les changements climatiques peuvent également prolonger la période de transmission des parasites. Par exemple, des hivers plus doux permettent aux tiques de rester actives pendant des périodes plus longues dans l’année, ce qui augmente le risque d’exposition des animaux domestiques aux maladies transmises par les tiques, telles que la piroplasmose.
Les propriétaires se trouvent alors confrontés à des contraintes nouvelles : protéger leurs animaux de compagnie avec des produits efficaces, et pendant une durée adaptée aux risques et aux besoins évalués par le vétérinaire.
Un mot-clé : l’observance !
Dans ce contexte de bouleversements saisonniers, il est essentiel que chaque propriétaire connaisse les risques associés à son animal, à sa famille et à son mode de vie. Pour cela, le vétérinaire, expert en santé animale, va permettre à chaque propriétaire de chien ou de chat d’évaluer, tout au long de l’année, les solutions disponibles permettant une protection optimale de son compagnon.
Aujourd’hui, il est clairement établi que les puces, par exemple, vivent et piquent toute l’année car elles effectuent l’intégralité de leur cycle de vie dans nos habitations chauffées. Les tiques, quant à elles, peuvent survivre, pour certaines d’entre elles, jusqu’à des températures aussi basses que 2 °C, et d’autres peuvent être actives dans nos foyers toute l’année ! Pour autant, seuls 8,8 % des propriétaires protègent leur animal plus de 7 mois dans l’année, et presque la moitié d’entre eux ne traitent leur compagnon qu’un mois dans l‘année* : c’est souvent trop peu pour éviter les démangeaisons, les allergies (comme la DAPP : dermatite atopique liée aux piqûres de puces) ou les maladies vectorielles (transmises par les tiques, entre autres). Des administrations répétées de produits efficaces et des solutions longue durée, adaptées aux risques et au mode de vie des animaux, peuvent permettre d’éviter les ennuis. L’observance, c’est-à-dire la rigueur dans le respect des recommandations de traitement de votre vétérinaire, est fondamentale pour une protection efficace.
Face aux dérèglements saisonniers et à l’impact des parasites sur nos animaux de compagnie, ne baissons pas les bras, et n’hésitons pas à confier la santé de nos petits protégés aux experts : les vétérinaires. Ils sauront nous aider à protéger nos animaux de façon adaptée et efficace, toute l’année si nécessaire.
* Lavan et Al. Duration of annual canine flea and tick protection provided by dog owners in Spain. Parasites and Vectors. 2018, 11:458.
GP – FR-NON-240300062