Le chat domestique est aujourd’hui le carnivore le mieux représenté dans notre environnement. C’est également l’animal le plus présent dans nos foyers, avec plus de 14.2 millions de représentants d’après une enquête réalisée par la FACCO (Fédération de Fabricants d’Aliments pour Chiens, Chats, Oiseaux et autres animaux familiers) en 2018. À savoir que ce chiffre n’inclue pas les effectifs des chats errants, celui-ci restant inconnu. Par conséquent, avoir peur des chats en France peut devenir un vrai cauchemar.

Ailurophobie : définition

L’ailurophobie est le terme utilisé pour qualifier les personnes ayant une peur bleue des chats, de façon intense et irrépressible, et ce, quelle qu’en soit la raison. D’où son nom, composé du grec « ailourous », qui signifie « chat, et de « phobos », qui veut dire la peur. 

Il existe des degrés d’ailurophobie. Certains sont tout simplement paniqués à l’idée d’être en contact avec eux de près ou de loin. Mais d’autres peuvent carrément être stressés en étant en contact avec tous les éléments qui leurs sont liés, tels que les poils, les ronronnements, la litière ou même une photo ou une vidéo de chats. Ainsi, l’ailurophobie peut générer une profonde anxiété, à laquelle s’associeront de nombreux autres symptômes.

Pour information, cette phobie peut toucher tout type de personne : femmes, hommes, enfants. Néanmoins, certains scientifiques prétendent que cette phobie pourrait avoir un caractère héréditaire. 

Les symptômes de l’ailurophobie

Un ailurophobe se retrouvant face à un chat ressent une peur immense et incontrôlable, particulièrement si celui-ci y est confronté par surprise. Cette situation anxiogène peut alors provoquer :

  • Crises d’asthme, d’angoisse ou de larmes
  • Démangeaisons et allergies cutanées
  • Sueurs subites et excessives
  • Tremblements
  • Vertige ou perte de connaissance
  • Tachycardie
  • Respiration compliquée
  • Envie de fuir
  • Pensées négatives et suicidaires

Identifier la cause, pour mieux la combattre !

Quelle que soit sa phobie, il est important d’en trouver la cause pour s’en débarrasser plus facilement. Tout comme de nombreux troubles névrotiques, l’ailurophobie peut avoir de multiples origines.

Très souvent, on trouve sa provenance dans une expérience traumatique subie au cours de l’enfance. Une morsure ou une griffure de chat ou autres félins par exemple. Les victimes sont alors traumatisées et expriment un sentiment de rejet à leur égard. Généralement, ces personnes sont incapables de s’en souvenir, et prétendront ne pas avoir eu de mauvaises expériences avec un chat ou un animal, comme s’ils étaient nés avec cette phobie. 

Dans d’autres cas, plus rares mais réels, il s’agit d’une phobie « mythologique ». C’est connu, les chats noirs sont depuis longtemps considérés comme porte-malheur dans le monde. Des familles superstitieuses peuvent alors inculper cette croyance aux plus jeunes, qui plus tard associeront inconsciemment les chats à la malchance.  

Enfin, on ne peut pas le nier, le chat est un animal assez étonnant. Ce sont des animaux indépendants, à l’aspect de félin, qui voient dans la nuit et qui n’obéissent pas forcément à n’importe qui, ni même à leur maître d’ailleurs. Tous ces attraits qui font de lui un animal mystérieux. L’ailurophobie peut donc trouver une de ses sources dans cette impossibilité à contrôler le chat.

Les traitements pour vaincre sa phobie de chats 

Vaincre une phobie n’est pas chose facile. Et c’est même parfois le travail d’une vie ! D’autant plus qu’il n’existe pas des milliers de traitements.

Bien entendu, il existe des traitements médicamenteux. Cependant, ils ne traiteront pas le problème, mais le calmeront simplement. Les symptômes présentés ci-dessus seront alors réduits, mais la peur sera toujours présente.

Pour soigner au mieux cette maladie, il peut être judicieux d’opter pour une thérapie comportementale et cognitive ou une psychothérapie analytique. Le but sera ici d’amener progressivement le patient à se confronter à l’objet même de sa peur : le chat. Les séances d’hypnose ou d’art-thérapie ont également fait leurs preuves.

Finalement, peu importe la méthode choisie, l’objectif reste le même. Le malade doit parvenir à exprimer ses émotions et traumatismes jusqu’alors refoulés.

Conseils Vétos
Ne refoulez jamais vos phobies, quelles qu’elles soient. Plus on les ignore, plus elles s’intensifient. Les spécialistes parlent alors d’un mécanisme d’auto-renforcement. Donc à tous les ailurophobes, n’attendez plus pour vous lancer dans votre combat, tournez enfin la page !
Peu de personnes prennent l’ailurophobie au sérieux. Si une personne de votre entourage est confrontée à quelconque caractère phobique, éviter de tourner la situation à la dérision ou même de la confronter à des situations qui pourraient la mettre en panique. Il s’agit d’une situation vraiment difficile à vivre lorsque nous en sommes victimes, et qui peut avoir un réel impact sur notre santé.