Les tiques sont des parasites externes courants qui peuvent affecter nos animaux de compagnie, en particulier les chiens et les chats. Elles se nourrissent du sang de l’animal et leur piqûre peut transmettre des maladies graves voire mortelles. C’est pourquoi il est crucial pour tout propriétaire d’animaux de savoir comment retirer une tique de manière sûre et efficace.

Dans cet article, nous allons vous guider pas à pas à travers le processus d’extraction d’une tique, en mettant l’accent sur les bons gestes à adopter. Nous aborderons également brièvement ce qu’est une tique, le risque de transmission de maladies, les moyens de prévention et les signes cliniques associés à une morsure de tique qui doivent vous alerter.

Les tiques : quest-ce que c’est ?

Les tiques sont de petits insectes hématophages de la famille des arachnides dont les araignées font également partie. Elles se fixent à la peau de l’animal pour se nourrir de son sang, et peuvent y rester attachées pendant plusieurs jours avant de tomber lorsque celle-ci est pleinement rassasiée. Elles se trouvent généralement dans les herbes hautes, les buissons et les bois, et peuvent être transportées à l’intérieur par nos animaux de compagnie.

Les tiques sont plus actives au printemps et en été, bien qu’elles puissent être présentes toute l’année, notamment dans certaines régions comme le sud de la France et dans les régions plus chaudes. Attention donc si vous revenez de voyage à bien vérifier que votre chien ou chat n’est porteur d’aucune tique et ne présente aucun signe clinique inquiétant comme de la fièvre, des douleurs articulaires soudaines ou des troubles digestifs inexpliqués.

c'est quoi les tiques ?

Les risques associés aux tiques

Les tiques sont connues pour être vectrices de plusieurs maladies graves, telles que la maladie de Lyme (borréliose), l’ehrlichiose et la babésiose. Ces maladies peuvent avoir des effets dévastateurs sur la santé de nos animaux de compagnie et parfois même sur la nôtre. C’est pourquoi il est crucial de retirer toute tique visible le plus rapidement possible.

GUIDE PRATIQUE POUR UNE EXTRACTION DE TIQUE OPTIMALE

1. Préparation :

  • Assurez-vous d’avoir à portée de main une pince à tiques (disponible en pharmacie ou chez votre vétérinaire) ou, à défaut, une pince à épiler bien désinfectée. Idéalement, munissez-vous également de gants jetables (pour éviter tout contact direct avec la tique et le sang qu’elle aurait ingéré susceptible de transmettre des maladies), de l’antiseptique, et d’une petite boîte en carton ou un sac jetable pour y jeter la tique après son retrait.

2. Retrait de la tique :

Avec une pince à tiques :

  • Veillez à utiliser une taille de pince à tiques adéquate à la taille de la tique que vous souhaitez retirer (la tique est-elle petite ou déjà bien remplie ?).
  • Approchez la pince à tiques de la peau de l’animal et saisissez la tique aussi près de la surface de la peau que possible.
  • En maintenant une pression constante, tournez doucement la pince dans le sens inverse des aiguilles d’une montre jusqu’à ce que la tique se détache.

Avec une pince à épiler :

  • Assurez-vous que la pince à épiler est bien désinfectée en chauffant au briquet la partie qui sera en contact avec votre animal ou à l’aide d’alcool désinfectant. Attention, à bien laisser refroidir la pince à épiler si vous décidez de la désinfecter en utilisant un briquet
  • Saisissez délicatement la tique aussi près de la peau de l’animal que possible, en essayant d’attraper la tique par la tête.
  • Avec un mouvement ferme et constant, tirez la tique tout droit hors de la peau. Ne tordez pas la tique, car cela pourrait causer la rupture de la tête et augmenter le risque de transmission de maladies.

Dans les deux cas, évitez de pincer la peau de l’animal et assurez-vous de ne pas écraser le corps de la tique!

3. Après le retrait :

   – Nettoyez la zone de la piqûre avec un antiseptique (bétadine, chlorhexidine).

   – Lavez-vous bien les mains, même si vous avez porté des gants.

   – Jetez la tique dans la boîte ou le sac prévu à cet effet. Ne la jetez pas dans les toilettes ou à la poubelle car elle pourrait s’en échapper.

4. Surveillance :

   – Surveillez la zone de la piqûre les jours qui suivent. Si vous observez une rougeur persistante, un gonflement ou d’autres signes d’infection ou d’inconfort marqué, contactez votre vétérinaire.

   – Soyez également attentif à tout signe de maladie chez votre animal, tel que de la fièvre, de la léthargie, des douleurs articulaires ou des boiteries, et consultez votre vétérinaire si nécessaire.

Les signes cliniques à surveiller

Après une morsure de tique, soyez vigilant et surveillez toute anomalie comportementale et/ou physique chez votre animal de compagnie dans les semaines à mois qui suivent. Toutefois, certaines maladies comme la maladie de Lyme (Borréliose) peuvent mettre plusieurs semaines à plusieurs mois avant qu’apparaissent les premiers signes. Contactez immédiatement votre vétérinaire si vous observez dans les jours à semaines qui suivent une morsure de tique :

  • Lésion circulaire rouge qui tend à s’agrandir,
  • Gonflement au niveau de la morsure,
  • Fièvre,
  • Léthargie,
  • Douleur.s articulaire.s ou des boiterie.s inexpliquée.s,
  • Perte d’appétit,
  • Gonflements symétriques à différents endroits du corps (ganglions gonflés).

Les moyens de prévention

La meilleure manière de protéger vos animaux de compagnie contre les tiques est la prévention. Voici quelques conseils :

1. Évitez les zones à risque, en particulier les herbes hautes et les zones boisées.

2. Vérifiez régulièrement la présence de tiques sur votre animal, en particulier après des promenades dans des zones à risque.

3. Utilisez des produits préventifs antiparasitaires, disponibles sous forme de pipettes, de colliers ou de comprimés. Consultez votre vétérinaire pour choisir le produit le plus adapté à votre animal.

4. Maintenez votre jardin propre et débroussaillé (si vous en avez) pour réduire les habitats favorables aux tiques.

La bonne santé de votre animal de compagnie dépend parfois de gestes simples mais pourtant essentiels, et c’est le cas lors de l’extraction d’une tique. Grâce à ce guide, vous êtes désormais équipé pour agir avec précaution, sérénité et efficacité. N’oubliez pas : la prévention reste votre meilleure arme. Restez vigilant, utilisez des produits antiparasitaires adéquats régulièrement et n’hésitez jamais à consulter votre vétérinaire pour des conseils en cas d’inquiétude et même pour qu’il/elle retire la tique.


Le saviez-vous ? 

  1. Les tiques sont attirées par le dioxyde de carbone (CO2) que nous expirons. Elles utilisent ce sens pour détecter un hôte à proximité.
  2. Certains oiseaux, comme les poules, mangent les tiques. Avoir quelques poules dans votre jardin peut aider à réduire la population de tiques localement.
  3. La tique la plus ancienne jamais découverte était fossilisée dans de l’ambre et daterait d’il y a environ 99 millions d’années !
  4. Après avoir retiré une tique, marquez la date et l’endroit de la piqûre sur le calendrier. En effet, la maladie de Lyme a un temps d’incubation long qu’on estime à entre 2 et 5 mois. De ce fait, noter le moment et la zone de piqûre vous aidera à surveiller l’apparition d’éventuels signes cliniques évocateurs de la maladie tels que l’apparition de rougeurs cutanées localisées, de la léthargie, une boiterie intermittente, de la fièvre ou des ganglions lymphatiques enflés.
  5. Les tiques ne sautent pas ou ne volent pas pour trouver un hôte. Elles possèdent des organes spéciaux appelés « Hallers » qui détectent la chaleur et le dioxyde de carbone émis par les mammifères. Elles se perchent alors sur la végétation avec leurs pattes avant étirées, prêtes à s’accrocher à un hôte qui passe.
  6. Plus une tique reste longtemps attachée à la peau, plus le risque de transmission de maladies est élevé. Il est donc crucial d’enlever les tiques dès que vous les repérez.
  7. Certaines plantes comme la lavande, la menthe poivrée ou le romarin sont réputées pour repousser les tiques. Considérez l’idée de planter quelques-unes de ces herbes autour de votre jardin pour créer une barrière naturelle. Attention toutefois à veiller à ce que vos animaux n’en consomment pas car ces plantes sont toxiques pour eux !