Vous avez un doute concernant l’état de santé de votre chat ? Il n’est pas toujours facile de déceler un problème chez votre petit compagnon. Néanmoins, en étant quotidiennement à ses côtés, vous êtes la personne la plus à même de noter des changements dans l’attitude de votre animal.  Cet article vous propose une vision assez large de tous les signes alarmants qui peuvent apparaître lors d’une maladie. Si vous remarquez la moindre attitude suspecte, n’hésitez pas à vous rendre chez votre vétérinaire.

Signes et symptômes alarmants

Changement brutal de comportement

Le changement brutal dans l’attitude de votre animal est l’un des premiers symptômes alarmants. Si vous notez une modification dans son comportement, il est peut-être malade. Généralement, les chats malades cherchent à se cacher, c’est pourquoi ils peuvent s’absenter pendant plusieurs jours.

Etant donné que c’est vous qui connaissez le mieux votre petit compagnon, vous êtes le mieux placé pour détecter un comportement anormal de sa part. Par exemple, une agressivité soudaine, des miaulements rauques et forts ou encore un abattement doivent vous alerter.

Variation inexplicable du poids

Une variation significative du poids peut également être le signe d’un problème de santé. Par exemple, une tumeur, une insuffisance rénale ou encore une pathologie endocrinienne peuvent entraîner un amaigrissement rapide du chat.

Nous vous conseillons donc de peser régulièrement votre animal. Attention, une perte de poids de 1 kg sur un chat de 4 kg est déjà très importante.

Changement d’appétit et de soif        

Il faut également faire attention à la prise de nourriture et d’eau. Généralement, un chat malade aura plus de difficultés à s’alimenter. Toutefois, vous devez vous alarmer si votre chat refuse de s’alimenter mais aussi s’il mange excessivement de manière anormale. Par exemple, une sous-consommation de nourriture peut être due au coryza ou à une insuffisance rénale alors qu’une hausse de la consommation de croquettes peut être symptomatique de diabète.

Par ailleurs, un chat qui ne boit plus suffisamment risque de souffrir de déshydratation ou de problèmes rénaux. Il existe une méthode vous permettant de vérifier su votre chat n’est pas déshydraté. Il vous suffit de pincer délicatement sa peau entre ses omoplates. Lorsque vous relâchez la peau, elle doit revenir à sa place immédiatement. Si ce n’est pas le cas, cela signifie qu’il souffre probablement de déshydratation.  Rendez-vous rapidement chez le vétérinaire (même en cas de doute !).

Température anormale

Tout comme les hommes, les animaux peuvent eux aussi avoir une température anormale en cas de maladie. La température normale d’un chat adulte se situe entre 38 et 39°C. Pour vérifier cette dernière, il vous suffit d’insérer délicatement un thermomètre dans son rectum. Nous vous conseillons que quelqu’un tienne le chat pour éviter les risques de griffure et de morsure. Vous pouvez aussi lubrifier le bout du thermomètre avec de l’huile ou de la vaseline. Laissez-le dans le rectum environ une minute avant de le retirer.

Si la température de votre petit compagnon est supérieure à 39°C, cela signifie qu’il a de la fièvre. Celle-ci peut être due à une maladie infectieuse. Dans ce cas, consultez rapidement votre vétérinaire. Le stress peut faire monter la chaleur corporelle de votre animal, c’est pourquoi il doit être dans un environnement de confiance. Il n’est pas rare que les chats aient une température élevée chez le vétérinaire à cause de leur état de stress. Dans tous les cas, ce symptôme doit être associé à l’état général du chat pour évaluer sa gravité.

 A l’inverse, si la température de votre petit compagnon est inférieure à 38°C, cela indique qu’il est en hypothermie. Nous vous conseillons de prendre rapidement contact avec votre vétérinaire car cela signifie qu’il est certainement trop faible pour réguler sa chaleur corporelle.

Changement de la couleur des muqueuses

La couleur des muqueuses de votre animal est aussi un aspect à ne pas négliger. Qu’elle soit au niveau des yeux ou des gencives, la muqueuse doit être contrôlée régulièrement. Pour cela, un seul coup d’œil suffit. Une muqueuse en pleine santé est rose. Si vous observez des muqueuses gonflées, jaunes, grisâtres ou encore maculées de points rouges, consultez rapidement votre vétérinaire : cela peut révéler une intoxication. Si elles ne sont pas traitées rapidement, les intoxications peuvent mettre en danger la vie de votre petit compagnon.

Profitez-en également pour contrôler l’aspect de ses yeux : l’apparition d’une troisième paupière est un indicateur de maladie chez le chat. De même, ils ne doivent pas couler, avoir un aspect vitreux ou humide ou encore présenter des croûtes / saletés à leur commissure.

Difficultés respiratoires

Certaines pathologies comme le coryza entraînent des difficultés à respirer. Les troubles respiratoires félins peuvent se traduire par de la toux, des éternuements, des ronflements, des sifflements… De plus, certains chats souffrent d’asthme félin. Cette pathologie se caractérise par des crises avec des difficultés respiratoires.

Ici encore, nous vous conseillons de prendre rapidement un professionnel car ces difficultés peuvent entraîner de graves complications.

Symptômes neurologiques

Si vous observez des symptômes neurologiques comme des tremblements ou des convulsions, votre chat doit être ausculté en urgence par un vétérinaire.

Ces troubles neurologiques peuvent être dus à de nombreuses causes : intoxication, infections…

Problème concernant l’état des selles et de l’urine

La litière de votre chat est elle aussi un élément à surveiller. En effet, les chats sont sujets aux maladies du bas de l’appareil urinaire (cystites, calculs urinaires). Si votre chat fait des allers-retours à la litière sans parvenir à uriner, il souffre probablement d’une telle pathologie.

Par ailleurs, un chat qui va trop souvent faire ses besoins ou n’a pas le temps d’y arriver, a des selles ou des urines d’aspect anormal (présence de sang / mucus, odeurs particulières / diarrhées) peut lui aussi avoir une pathologie urinaire. Ces signes n’étant pas à négliger, nous vous conseillons de consulter rapidement.

Nous vous conseillons également de faire attention aux pelotes de laisses et aux fils de sacs poubelles : ils peuvent être responsable d’occlusions intestinales.

Vomissements

Les vomissements sont un symptôme relativement courant qui se manifeste dans de nombreux cas. Parmi ces derniers, on retrouve l’ingestion de boules de poils, de la nourriture avariée, une intoxication ou encore un empoisonnement. Mieux vaut emmener son chat chez le vétérinaire sans tarder.

Affections de l’appareil génital

Les affections de l’appareil génital touchent davantage les femelles non stérilisées. En effet, elles peuvent souffrir d’une infection de l’utérus, appelée Pyomètre, qui se traduit par un écoulement blanchâtre au niveau de la vulve. Cette pathologie étant l’un des principaux effets indésirables chez les chattes prenant la pilule, nous vous conseillons à rester attentif si votre chatte suit un tel traitement.

Difficultés à se déplacer

Les principales difficultés à se déplacer que peut rencontrer votre animal sont les boiteries et les paralysies. Ces deux pathologies ne sont pas à prendre à la légère, et nécessitent un passage chez le vétérinaire. Si votre chat souffre d’une paralysie brutale des membres postérieurs, c’est surement dû à une thrombo-embolie aortique. Cette pathologie étant extrêmement grave, vous devez vous rendre immédiatement chez votre vétérinaire en cas de paralysie du chat.

Les boiteries, quant-à-elles, peuvent être causées par :

  • Des piqûres d’insectes
  • Des fractures
  • Des abcès eux-mêmes provoqués lors d’une bagarre avec d’autres chats (très fréquentes chez les animaux non stérilisés.)

Problèmes dermatologiques

Pour finir, les symptômes dermatologiques au niveau de la peau et du pelage sont, eux aussi, des signaux à prendre en considération.

Tout d’abord, l’aspect du pelage est un indicateur permettant de juger de la santé de votre animal. Si votre chat à un poil sale, terme, pelé, collé ou encore gras, cela cache sûrement quelque chose. Dans ce cas, nous vous conseillons d’inspecter minutieusement sa fourrure à la recherche de croûtes, puces ou tiques.

D’autres symptômes dermatologiques peuvent aussi vous alerter. Parmi ces derniers, on retrouve la chute de poils, les démangeaisons, les irritations, les rougeurs ou encore la croissance d’une boule externe sous la peau. Cela peut être provoqué par des parasites invisibles (comme la gale par exemple) mais aussi par les tumeurs ou abcès. C’est pourquoi il est important de consulter un vétérinaire.

Comment prévenir des maladies du chat ?

La première partie de cet article vous donne un aperçu de tous les symptômes et signaux d’alertes à prendre en considération en cas de maladie.Détecter les maladies de votre animal est une étape essentielle à son bien-être. Même s’il n’a pas de solution miracle permettant d’éliminer les maladies, il existe des astuces pour les prévenir.

Vacciner son chat

La vaccination est très importante pour les chats puisqu’elle permet de les protéger contre des pathologies graves. Quel que soit son mode de vie (chat d’appartement, chat d’extérieur), votre petit compagnon n’est pas à l’abri d’une infection ou d’une maladie : c’est pourquoi la vaccination est essentielle dès son plus jeune âge (à partir de 8 semaines).

Le vaccin contre le coryza et le typhus sont considérés comme essentiels. En revanche, certains vaccins comme celui contre la leucose féline, la rage ou encore la chlamydiose dépendent de votre animal.  Dans tous les cas, il faut respecter un protocole vaccinal adapté à votre animal et à son style de vie et veiller à bien faire les rappels chaque année.

Lors de votre première visite chez le vétérinaire, ce dernier vous remettra un carnet de santé. Grâce à ce carnet, vous pourrez suivre de près la santé de compagnon tout au long de sa vie.

Se rendre chez le vétérinaire au moins une fois par an

Nous vous conseillons de vous rendre au minimum une fois par an chez le vétérinaire avec votre chat pour faire un bilan de santé complet. Cela permettra à votre vétérinaire de détecter prématurément d’éventuelles pathologies.

Adapter l’alimentation

Avoir une alimentation adaptée à la morphologie et aux besoins nutritifs de votre chat est essentiel. En effet, cela limitera le risque de maladies. Par exemple, si votre chat est sujet aux infections urinaires, vous devez impérativement lui donner de la nourriture (croquettes et pâtées) prévue pour contrôler cette pathologie. Il existe une multitude d’alimentations spécialisées, répondant chacune à différents besoins. Nous vous conseillons donc de vous rapprocher de votre vétérinaire pour toutes questions relatives à l’alimentation nécessaire à votre petit compagnon.

Brosser régulièrement le pelage de son animal

Brosser régulièrement son pelage possède de nombreux bénéfices. En effet, en plus d’éliminer les poils morts, le brossage permet de retirer les impuretés, de favoriser la bonne santé de la peau et détecter rapidement d’éventuels parasites tels que des tiques. La fréquence de brossage conseillée dépend de la race de votre petit compagnon :

  • Chats à poil court : 1 fois par semaine
  • Chats à poil mi-long (Sacré de Birmanie, Maine Coon…) : tous les 2 jours
  • Chats à poil long (Persan) : 1 fois par jour

Vermifuger son chat 

Pour finir, vermifuger votre chat permet également de prévenir des maladies. La vermifugation est une mesure de prévention permettant de lutter contre les parasites internes félins. Les vers peuvent entraîner des lésions importantes sur les organes de votre petit compagnon et touchent aussi les humains notamment les jeunes enfants, c’est pourquoi il est important de lui donner régulièrement un vermifuge.